
Par la rédaction de The Cradle, le 16 juillet 2025
L'UE a décidé de ne pas imposer de sanctions à Israël pour ses crimes de guerre contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza, qui se poursuivent quotidiennement sans relâche.
"Le Conseil de l'UE n'a pas réussi hier à prendre de décision sur la violation par Israël de la clause relative aux droits de l'homme du traité de partenariat. Mais cela constitue en soi une décision : l'Europe décide de ne pas punir les crimes de guerre continus d'Israël et permet au génocide de Gaza de se poursuivre sans relâche",
a déclaré l'ancien chef de la diplomatie européenne Josep Borrell le 16 juillet.
Le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne (AP), Varsen Aghabekian Shahin, a qualifié cette absence d'action de "choquante et décevante".
Le secrétaire général d'Amnesty International a déclaré la veille que l'inaction de l'UE constitue une "trahison cruelle et contraire au droit" de la vision européenne et des droits humains des Palestiniens.
"Cet épisode restera dans les mémoires comme l'un des moments les plus honteux de l'histoire de l'UE".
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se sont réunis mardi pour examiner les sanctions possibles contre Israël pour sa guerre génocidaire à Gaza.
Les sanctions proposées allaient de la suspension de l'ensemble de l'accord d'association entre Israël et l'UE à des restrictions commerciales, en passant par des sanctions contre des ministres israéliens, un embargo sur les armes et la suspension des voyages sans visa.
Cependant, des diplomates ont déclaré à Euronews que l'UE est divisée sur la conduite à tenir, certains étant "réticents" à sanctionner Israël et souhaitant attendre la mise en œuvre d'un accord conclu récemment entre Tel-Aviv et le bloc, visant à accroître l'aide à Gaza.
"Les États membres ne soutiendront probablement aucune des options envisagées", ont déclaré les diplomates.
Après la réunion de mardi sans résolution, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a salué cet échec comme une "victoire diplomatique".
La semaine dernière, l'UE a conclu un accord avec Israël pour acheminer davantage d'aide à Gaza. Cependant, l'aide reste limitée et très insuffisante au regard de l'urgence, et sa distribution est presque exclusivement assurée par la Fondation humanitaire américano-israélienne pour Gaza (GHF), un mécanisme meurtrier qui a causé la mort de plus de 800 personnes dans la bande de Gaza.
Israël a continué de bombarder sans relâche la bande de Gaza et de commettre des massacres contre les Palestiniens.
Mardi, Israël a tué au moins 10 personnes et blessé 25 autres, dont plusieurs enfants, lors d'un raid contre un groupe de civils dans le camp d'Al Shati, à l'ouest de la ville de Gaza.
Lorsque Israël a lancé au mois de mai l'opération "Gideon's Chariots", destinée à déplacer l'ensemble de la population de Gaza et à renforcer son contrôle militaire sur la bande de Gaza, l'UE s'était engagée à revoir ses accords commerciaux et de coopération avec Israël.
Traduit par Spirit of Free Speech